A la Une de la presse roumaine 29.01.2013
Ioana Stăncescu, 29.01.2013, 14:11
Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi matin, à Bucarest. Commençons avec un article qui monopolise presque l’attention des quotidiens bucarestois : le Royaume Uni envisage de mettre sur pied une campagne de sensibilisation négative afin de décourager les Roumains et les Bulgares à quitter leurs pays d’origine. « Hé, les Roumains, restez chez vous, car à Londres, il pleut beaucoup ! » titre en gros caractère Evenimentul zilei qui explique que la libéralisation du marché de l’emploi à partir du 1 janvier 2014 pousse les autorités britanniques à imaginer toute sorte de stratégies à même de dissuader les immigrants.
A son tour, Romania libera annonce sous le titre « Londres donne des signes d’exaspération » que la campagne publicitaire négative risquerait de contraster avec l’image du pays prospère présentée lors des JO de l’année dernière. Dans son édition électronique, The Guardian cité par la presse roumaine, affirme qu’à part cette stratégie décourageante, les autorités britanniques envisagent aussi d’autres mesures pour durcir l’accès des Roumains et des Bulgares au marché de l’emploi de leur pays. Par exemple, le renvoie vers le pays d’origine de tous ceux qui n’ont pas trouvé du travail au bout de trois mois de séjour.
Le journal Adevarul se demande, lui, « qu’est- ce- que la Roumanie pourrait-elle faire pour obtenir une baisse du prix du gaz ? ». Une question d’autant plus légitime que « les Etats voisins sont arrivés à faire chuter les tarifs », annonce le quotidien qui ajoute « la Roumanie a raté cette course ». Pourquoi les Bulgares et les Hongrois sont-ils arrivés à obtenir des gaz moins chers que nous ? se demande le quotidien, qui donne aussi la réponse : « parce que les deux se trouvent sur le trajet du gazoduc South Stream ce qui leur confère un atout dans les négociations avec les Russes ».
Et nous ? Hé bien, « le manque d’efficacité entraînant le gaspillage figure parmi les principales raisons pour lesquelles les Roumains se verront contraints de payer le gaz plus cher que d’autres Européens, après la libéralisation des tarifs » affirme dans les pages de Adevarul Dumitru Chisalita, ancien PDG de la compagnie Romgaz. La nouvelle est d’autant plus triste que « la Roumanie reçoit en 2013 deux chocs non prévus de la part de la politique fiscale » écrit Romania libera : « la hausse des dépenses publiques ainsi que des taxes et impôts ».
Le gouvernement a adopté une liste de dix mesures censées arrondir le budget de l’Etat. Du coup, les conséquences positives de la majoration du SMIC et du point de retraite seront effacées par la baisse du plafond de chiffre d’affaires des micro entreprises, l’introduction d’impôts supplémentaires en agriculture et de nouvelles taxes pour les compagnies énergétiques et le ralentissements des investissements publiques.
Et c’est ici que prend fin la revue de la presse écrite parue en ce mardi, à Bucarest.