A la Une de la presse roumaine 27.02.2013
EVENIMENTUL ZILEI revient sur la scandale de la viande chevaline qu’il aborde sous un nouvel angle, celui des effets sur les exportations roumaines de viande, en général, aujourd’hui en baisse. « Les producteurs roumains sont exonérés de toutes accusations dans le scandale de la viande de cheval. Il leur sera, pourtant, plus difficile de revigorer les ventes », écrit le journal.
Brigitta Pana, 27.02.2013, 12:26
EVENIMENTUL ZILEI revient sur la scandale de la viande chevaline qu’il aborde sous un nouvel angle, celui des effets sur les exportations roumaines de viande, en général, aujourd’hui en baisse. « Les producteurs roumains sont exonérés de toutes accusations dans le scandale de la viande de cheval. Il leur sera, pourtant, plus difficile de revigorer les ventes », écrit le journal.
Sur le court terme, les producteurs s’attendent même à une chute de 20% de la demande, ce qui ne leurs rend pas service, vu que la Roumanie n’est pas, de toute façon, un acteur important sur le marché intracommunautaire de la viande de bœuf. Elle l’est en revanche sur celui de la viande de cheval, étant le 5e exportateur en Europe. EZ cite les propos du président de la Fédération nationale des éleveurs de bovins, qui s’inquiète de la réaction des consommateurs et affirme que tout ce scandale porte un coup supplémentaire aux producteurs. JURNALUL NATIONAL reprend lui aussi le sujet, en faisant un petit tour de l’Europe sous le titre « Le danger de manger peu cher ».
Pour le quotidien, « l’industrie européenne de la viande produit plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, ce qui fait qu’aucun pays ne veut être tenu pour responsable ». JURNALUL NATIONAL conclut en citant le NRC Handelsblad selon lequel les Etats se renvoient la patate chaude mais ignorent le vrai problème, celui des familles aux revenus modestes qui sont toujours plus dépendantes de la viande peu chère ». « Les Roumains veulent l’argent de l’UE, mais pas ses réglementations », lance ROMANIA LIBERA qui offre de la place dans ses pages à un Eurobaromètre interpellant : à cinq ans depuis l’adhésion à l’Union, les attentes des Roumains à l’égard de celle-ci continuent d’être liées à la sphère des bénéfices économiques. România Libera met sans ménagement les points sur les i : « 97% des Roumains s’informent par la télévision, 51% d’entre eux sont intéressés par un travail à l’étranger, 49% souhaitent s’installer définitivement dans un autre pays, mais seulement 51% d’entre eux se sentent citoyens européens. »
ADEVARUL sait qu’en Europe, il existe des emplois uniquement pour les Roumains, à pourvoir notamment par le biais d’un réseau Internet connu. Cela s’explique par le fait que « la main d’œuvre roumaine est moins chère et que les Roumains sont plus flexibles en ce sens qu’ils ne revendiquent pas toujours leurs droits », croit savoir une coordinatrice de projets à la Fondation Friedrich Ebert Stiftung.
Est-ce vrai ? « Qui vivra verra ! », disent les Roumains ; une formule de langage qui trahit, paraît-il, un comportement peu porté sur l’avenir. C’est ce que pense un linguiste américain, auteur d’une hypothèse étonnante, analysée par Jurnalul National. Si ce n’est pas vrai, en tout cas, c’est bien dit.