A la Une de la presse roumaine 26.02.2013
« Les Européens travaillent trop peu »,c’est la déclaration de Traian Basescu, publiée à la une du quotidien Adevarul. Celui-ci a réalisé une ample interview avec le chef de l’Etat qui semble avoir trouvé pourquoi l’Europe est de moins en moins compétitive par rapport aux Etats-Unis, même si du point de vue technologique, le décalage entre le vieux continent et le nouveau monde n’est pas très évident.
Alex Diaconescu, 26.02.2013, 12:10
« Les Européens travaillent trop peu »,c’est la déclaration de Traian Basescu, publiée à la une du quotidien Adevarul. Celui-ci a réalisé une ample interview avec le chef de l’Etat qui semble avoir trouvé pourquoi l’Europe est de moins en moins compétitive par rapport aux Etats-Unis, même si du point de vue technologique, le décalage entre le vieux continent et le nouveau monde n’est pas très évident.
« Aux Etats-Unis, un tour d’usinage a 30 jours fériés par an, alors qu’en Europe il a pas moins de 100 jours de repos», constate le chef de l’Etat, qui se demande combien de temps l’Europe résistera face à la compétition chinoise ou indienne. C’est une question que nous devons nous poser parce que la Roumanie est également dépendante des exportations, explique Traian Basescu qui précise que si les importations dépassent les exportations, la Roumanie sera toujours endettée. Par ailleurs, le quotidien Adevarul précise qu’une prochaine interview avec le président Traian Basescu sera ciblée sur la sécurité dans la région proche de l’Europe et dans le monde. « On ne peut pas justifier à l’infini le sous-financement de l’armée par la crise économique mondiale » a également déclaré Traian Basescu dans l’entretien accordé au quotidien Adevarul.
D’ailleurs, le manque d’argent a provoqué des tensions à la séance secrète consacrée à l’activité du ministère de la Défense, explique Romania libera. Selon le chef de l’Etat Major de l’armée roumaine, le général Stefan Danila, en 2012 les restrictions budgétaires ont touché l’activité de l’armée en aggravant l’état technique de l’équipement et diminuant le niveau de formation du personnel. Autrement dit, non seulement l’armée ne pense plus à la modernisation, mais elle réussit à peine à maintenir sa capacité de mener des opérations. Sur cette toile de fond, l’achat d’avions multirôle pour les forces aériennes roumaines est à nouveau incertaine, estime Romania libera. Le journal rappelle que les responsables de Bucarest souhaitaient acheter des F16 d’occasion afin de remplacer les Mig 21 dont la ressource en heures de vol expire en 2017. Au cas contraire, la Roumanie devra louer des avions pour assurer les missions de police aérienne sur son territoire national, précise Romania libera.
Par ailleurs, les quotidiens roumains annoncent aussi la privatisation de la Poste roumaine. Selon Jurnalul national, l’appel d’offres sera ouvert le 11 avril et les investisseurs qui souhaitent y participer devront démontrer qu’ils possèdent les ressources financières nécessaires à un investissement d’au moins 150 millions d’euros. Après l’échec de la privatisation des usines chimiques Oltchim, l’Etat est très prudent et souhaite trouver un preneur « sérieux », explique Evenimentul zilei qui estime que la compagnie d’Etat pourrait intéresser notamment les fonds d’investissements. En l’absence d’investisseurs étrangers, les citoyens roumains s’avèrent toujours la plus importante source de financement pour l’Etat roumain. Si les automobilistes ne paient pas à temps leurs contraventions routières, ils risquent de se voir suspendre le permis de conduire, selon un projet de loi présenté par Romania libera.
Le même quotidien observe qu’en 2012, l’industrie du tabac domine le classement des plus grands contribuables au budget de l’Etat puisque leurs contributions sont similaires à celles des compagnies pétrolières. Sur cette toile de fond, la directive européenne concernant le tabac pourrait diminuer considérablement les recettes budgétaires et pousser les consommateurs vers le marché noir, explique Romania libera.
Renoncer à l’auto et aux cigarettes, c’est faisable, renoncer au football c’est plus difficile. Adevarul annonce qu’il n’y a que 2000 billets à la partie Steaua Bucarest — Chelsea alors que la demande dépasse les 50 mille. Et dans ce cas on revient toujours au marché noir.