A la Une de la presse roumaine 25.02.2013
Les sujets politiques semblent les plus en vue lundi dans la livraison quotidienne des journaux bucarestois. « Crin Antonescu a gagné sans émotion la course à la direction du PNL » titre Adevarul qui annonce que le maire de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu premier vice-président du même parti. Or, selon le nouveau statut des libéraux, ce sera dorénavant à Johannis d’assumer les prérogatives présidentielles à chaque fois que le leader du parti ne pourra pas exercer ses fonctions.
Ioana Stăncescu, 25.02.2013, 13:46
Les sujets politiques semblent les plus en vue lundi dans la livraison quotidienne des journaux bucarestois. « Crin Antonescu a gagné sans émotion la course à la direction du PNL » titre Adevarul qui annonce que le maire de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu premier vice-président du même parti. Or, selon le nouveau statut des libéraux, ce sera dorénavant à Johannis d’assumer les prérogatives présidentielles à chaque fois que le leader du parti ne pourra pas exercer ses fonctions.
Concrètement, écrit Adevarul, « le numéro 2 du parti est le remplaçant du chef de la formation (politique) », un rôle qui sera assumé de plus en plus souvent, annonce la presse. La raison ? Le leader libéral Crin Antonescu se prépare pour le scrutin présidentiel de 2014. « Si je gagne, je serai le nouveau président de la République et, donc, je ne pourrai plus rester au PNL. Si je ne le gagne pas, alors je vais me retirer de la direction du PNL », a affirmé Antonescu dans les pages de Romania libera qui explique pourquoi ce congrès fut, aux dires de Antonescu, le dernier de sa vie.
Entre temps Jurnalul National s’attarde sur l’ascension de Johannis commentée par la presse allemande. « Le Saxon de Transylvanie fait un pas en avant vers l’élite roumaine » écrit Markische Zeitung. « La Roumanie peut offrir plus qu’une bonne cuisine du terroir arrosée d’un bon petit vin, elle peut donner plus qu’une bonne tchorba et un verre de Chardonnay » a déclaré à Bucarest, le leader de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE), Sir Graham Watson, présent au Congrès du PNL. Et lui d’ajouter « on peut vaincre Basescu et les populaires européens ».
Entre temps, dans le camp adverse, celui des démocrates-libéraux, plusieurs personnages déjà célèbres se disputent la direction du parti. « Après Vasile Blaga et Elena Udrea, ce fut à Monica Macovei de faire part dimanche de ses intentions de se porter candidate à la direction du PDL », peut-on lire dans Romania libera. « Deux amazones »contre « le bulldog Vasile Blaga » lance à son tour Evenimentul zilei qui ajoute que Monica Macovei espère gagner grâce « aux réformistes » du parti. « Une motion qui s’adressera à la classe moyenne » et qui a réuni déjà plus de 100 signatures. Monica Macovei a également affirmé qu’en cas de victoire, elle renoncerait au mandat d’euro parlementaire. « Le parti se dirige depuis Bucarest, depuis la Roumanie, comme quoi je serai à Bucarest ».
Le journal Adevarul s’attarde, lui, sur un scandale éclaté au sein de l’Eglise orthodoxe roumaine. « L’archevêque Paisie interrogé par les procureurs anticorruption » pour « avoir perçu une sorte de taxe de protection » dans le cadre d’un projet européen. Concrètement, plusieurs desservants de l’Archevêché de Timisoara, avec à leur tête l’archevêque Paisie, sont accusés « de détournement de fonds et abus de fonction » dans un projet européen qui a conduit à l’ouverture de 16 centres d’accueil destinés à quelque 500 enfants démunis.
Pourtant, plusieurs salariés de ces centres ont réclamé à la police le fait que les prêtres soustrayaient abusivement, chaque moi, 500 lei de leurs salaires, offraient aux petits un seul repas par jour au lieu de deux comme prévu initialement et retenaient l’allocation des enfants à leur propre bénéfice. Le projet européen est tombé à l’eau et 500 enfants ainsi que leurs familles se voient obliger à présent de lutter seuls contre la pauvreté. Affaire à suivre !