A la Une de la presse roumaine 21.06.2013
Alex Diaconescu, 21.06.2013, 13:07
« Après sept heures de négociations, la fumée blanche est finalement sortie » a exclamé le ministre roumain des transports Relu Fenechiu au moment de la signature du contrat de privatisation, lit-on dans Adevarul. Candidat unique, la société Grup Feroviar Român, (GFR), principal concurrent de CFR Marfa, promet de payer à l’Etat 202 millions d’euros et d’investir un montant similaire, même si des licenciements collectifs sont également prévus, explique Adevarul. « Le patron de GFR, Gruia Stoica, couronné mogoul des Chemins de fer roumains » martèle Evenimentul zilei selon lequel le retrait des candidats étrangers à l’appel d’offres, mais aussi le fait que l’Etat a effacé les créances de la société mettent en doute la légalité de la privatisation.
Par contre, pour le premier ministre roumain Victor Ponta, le nouveau patron de CFR Marfa est un « investisseur sérieux et non pas un escroc muni de valises d’argent liquide », lit-on dans Jurnalul national. Finalement, cette privatisation engendra un marché atypique, estime aussi Romania libera, qui précise que GFR détient actuellement une part de marché de 30%, alors que la part de CFR Marfa est de 50%. Par conséquent, l’entité qui en résultera détiendra 80% du marché roumain du fret ferroviaire. Cette transaction risque de ne pas être approuvée par le Conseil de la concurrence, ni par la Commission européenne, explique Romania libera, qui rappelle que dans le cas du rachat de l’opérateur ferroviaire hongrois MAV Cargo par l’autrichien OBB, l’avis de la Commission a été nécessaire.
Les médecins roumains menacent de déclencher la grève générale, s’inquiète Adevarul qui cite le président de l’organisation professionnelle des médecins Vasile Astarastoaie : « On n’en peut plus… on assiste à un véritable pogrom contre le personnel de la santé ». « Un médecin avec 40 ans d’expérience professionnelle touche le même salaire que le secrétaire d’une mairie de commune, c’est à dire 500 euros. C’est inadmissible. », a également déclaré le médecin Vasile Astarastoaie, cité par Gândul.Info, selon lequel même si la Santé bénéficie cette année d’un budget majoré, les salaires des médecins resteront les mêmes en raison des différentes « fuites d’argent ». Pour le ministre de la Santé Eugen Nicolaescu, ce syntagme inclut différentes fraudes telles ordonnances et hospitalisations fictives mais aussi appels d’offres truqués, explique le quotidien en-ligne Gândul.info.
Le même journal précise que ces fuites peuvent être combattues par les deux mesures récemment introduites en Roumanie : l’ordonnance numérique et la carte nationale de santé. Entre temps, selon un sondage d’opinion réalisé par leur organisation professionnelle, 87% des médecins sont prêts à démissionner afin de donner du poids à leur protestation, s’inquiète Adevarul qui précise qu’un tel geste bloquerait le système de santé.
Passons maintenant à Jurnalul national qui a identifié une nouvelle source de croissance du PIB roumain. La transition de la télévision analogue à la télévision numérique terrestre serait une véritable mine d’or qui n’a pas été exploitée jusqu’ici. Les investissements que les opérateurs feront dans ce domaine produiront des recettes budgétaires de plus d’un milliard d’euros, estiment les spécialistes cités par Jurnalul national. Le quotidien rappelle que jeudi, le ministère de la société informationnelle de Bucarest a annoncé l’octroi jusqu’en 2015 de cinq licences de télévision numérique terrestre.
Désormais, le numérique est de plus en plus présent dans le quotidien des Roumains. En témoignée un article d’Adevarul qui parle des 5 mille chauffeurs du nord-est du pays qui ont constitué un groupe sur Facebook appelé « Radar Iasi ». Comme vous l’avez peut-être deviné, ils communiquent en temps réel l’emplacement des voitures de police équipées de radars mobiles. Cette initiative n’est pas illégale, répondent les responsables de la Police routière, et de toute façon la mission de cette institution est la prévention. Oui, oui, c’est vrai !