A la Une de la presse roumaine 11.07.2018
Quel avenir pour Mme Kövesi ?
România Internațional, 11.07.2018, 12:30
Quel avenir pour Mme Kövesi ?
« Y a-t-il une vie après Kövesi ? », s’interroge România liberă. Car « depuis plus d’une décennie, Laura Codruţa Kövesi a personnifié la Justice ici. C’était, pratiquement, la personne la plus puissante de Roumanie, qui a tranché des destinées comme on tranche les vaches à l’abattoir. » Non, ce n’est pas un article élogieux, car selon l’auteur, elle souhaitait transformer la Roumanie en une colonie des corporations. « Nous avons assisté, depuis plus d’une décennie, à l’idéologisation de la lutte contre la corruption. » Quel avenir pour Mme Kövesi ? Mais pourquoi cette question maintenant ? Parce que c’est ce mercredi que la Section pour procureurs a décidé qu’elle poursuive son activité en tant que procureure à la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme de Sibiu. Elle incarne un espoir à la présidentielle. Mais qu’en est-il de l’action disciplinaire dont elle fait l’objet ? Car cette action est en cours pour son refus de se présenter devant la Commission parlementaire d’enquête sur les élections de 2009, rappelle Gândul. Evenimentul zilei, qui reprend la publication Capital, s’occupe de l’action disciplinaire pour divulgation d’éléments d’affaires pendantes, pour lesquelles la Haute Cour se serait saisie. En fait, elle ne manque pas d’offres. La première lui vient de l’Union Sauver la Roumanie. La réplique du Parti social-démocrate, au pouvoir, est présentée dans le même journal, par un personnage haut placé, qui annonce pas mal de révélations sur Mme Kövesi qui l’empêcheront de candidater à la présidence de la Roumanie. Gândul accueille une pluralité d’opinions ; le journaliste Ion Cristoiu estime, lui, que Mme Kövesi « sera oubliée en l’espace d’une semaine, en style roumain ».
L’exploitation du gaz roumain en mer Noire – sujet de controverses
Les ressources humaines et naturelles constituent des moteurs importants du développement d’un Etat. Des gisements gaziers très riches ont été découverts dans les eaux territoriales de la mer Noire, et les grandes compagnies pétrolières ont des concessions, mais n’ont pas encore lancé les investissements dans la zone, parce qu’elles attendaient une modification de la législation, commente România liberă, qui consacre non moins de trois articles à la loi offshore, adoptée mardi par la Chambre des députés. Elle a connu quelques modifications par rapport à la variante adoptée par le Sénat : un impôt sur les revenus supplémentaires obtenus par les compagnies a été introduit, et la moitié de la production sera sujette à transactions sur le marché roumain, entre autres. Ces modifications avancées par le président de la Chambre des députés apporteront à moyen terme 20 milliards de dollars au budget de l’Etat, commente le quotidien. Il va sans dire que ces changements ne sont pas au goût des compagnies pétrolières russes et américaines. L’exploitation du gaz roumain en mer Noire rendra la Roumanie indépendante du point de vue énergétique et elle deviendra un exportateur de gaz, donc l’influence de la Russie dans la région s’en trouvera considérablement diminuée. La Roumanie devient un vecteur très important dans les jeux géopolitiques en mer Noire et en Europe de l’Est.