A la Une de la presse roumaine 01.02.2013
La Une de România libera met sur le tapis ce que le journal qualifie de sujet tabou de la médecine roumaine, à savoir l’euthanasie.
România Internațional, 01.02.2013, 14:33
La Une de România libera met sur le tapis ce que le journal qualifie de sujet tabou de la médecine roumaine, à savoir l’euthanasie.
Seuls trois pays au monde permettent le suicide assisté; en Roumanie, il est interdit aussi bien par la loi que par le code déontologique des médecins, explique le journal. Romania libera lance un véritable débat sur le sujet et donne la parole à un médecin avec une expérience de plus de 35 ans dans les maladies chroniques incurables: «12 patients ont exigé l’euthanasie. Au courage d’adresser au médecin une demande pareille s’ajoute celui de contrevenir aux préceptes religieux, à leur foi, » explique le docteur Constantin Bogdan dans une ample interview à România Libera.
Et on reste dans le domaine de la médecine avec Adevàrul qui fait savoir que le problème des donateurs d’organes pourrait être réglé cet automne, après que l’ancien ministre de la Santé Raed Arafat eut donné un ordre pour améliorer le prélèvement d’organes dans le pays. Ainsi, les spécialistes s’attendent-ils à ce que le nombre des donateurs augmente de 50%. 400 malades sont inscrits sur la liste d’attente pour une greffe de foie, et ce dans les conditions où, explique le professeur Irinel Popescu, chef du Centre de Chirurgie générale et transplantation hépatique, l’année dernière il y a eu seulement 65 donateurs. Alors que pour entrer dans « la normalité européenne » on devrait avoir 300 donateurs par an, renchérit Adevarul. Et c’est la Une du même quotidien qui annonce l’histoire, à découvrir en pages intérieures, du premier Nobel roumain. Il s’agit du savant George Emil Palade qui s’est vu récompenser en 1974 pour ses travaux sur le ribosome.
Et on quitte la médecine pour faire une halte dans l’agriculture. Sous le titre « Avec le poivre et la carte au marché » Evenimentul zilei note que le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, promet de bannir les mercantis des marchés autochtones pour faire place aux producteurs locaux. D’ici un mois, au maximum, des endroits spéciaux seront aménagés séparément dans les marchés pour les producteurs directs et pour les intermédiaires, de sorte que les consommateurs roumains achètent en connaissance de cause, affirme le ministre. Plus précisément, les producteurs authentiques auront une carte qui fournira des informations sur la parcelle d’où provient la marchandise, sur la manière dont on l’a obtenue, sur la personne à laquelle elle appartient ainsi que sur la quantité disponible. La carte sera délivrée par les associations locales des producteurs, le système informatique central étant disponible au ministère, informe encore Evenimentul zilei. Si le ministre affirme qu’il s’agit là d’une mesure à même de mettre de l’ordre dans les marchés roumains, les producteurs, eux, craignent le chaos et le désordre et surtout que les pots-de-vin ne vont pas disparaître, martèlent-ils.
Côté politique, Adevarul s’interroge ce vendredi si on va élire à l’allemande ou si on revient au vote par listes. Le journal explique que les leaders politiques ont entamé les négociations sur la prochaine loi électorale. Le journal explique que l’actuelle réglementation, qui a abouti à la hausse du nombre des parlementaires, a été critiquée par la presse et la société civile. A présent deux versions sont prises en compte par l’USL, l’alliance qui détient deux tiers des sièges du Parlement: la première serait le retour au vote par listes, en place en Roumanie entre 1990 et 2004. La deuxième: l’introduction d’un système mixte, mélangeant le vote uninominal et celui par listes, selon le modèle allemand. Toutes les propositions vont être examinées par une commission parlementaire de code électoral, qui doit être créée la semaine prochaine.
Et on termine sur une information de Evenimentul zilei: sous le titre « Seuls 10 enfants dans deux villages », le quotidien note que suite au recensement de 2011, le rapport préliminaire de l’Institut National de la Statistique relève que sur les 217 villes de Roumanie, 136 ont une population en dessous de 10 mille habitants. Et la situation en milieu rural est encore plus tragique, bon nombre de villages ne comptant qu’un seul habitant.