Pendant les six mois de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, la Roumanie accordera une attention spéciale à la consolidation des relations transatlantiques.
Les ministres de la défense des pays membres de l'OTAN se sont réunis, cette semaine, à Bruxelles, pour analyser la sécurité euro-atlantique. C'était la première réunion modérée par le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, après le sommet de Varsovie, de juillet dernier. Les ministres ont examiné, entre autres, la possibilité d'avoir un partage équitable des responsabilités parmi les alliés. Le sujet de la défense européenne a fait son retour dans le débat, l'OTAN s'inquiétant du fait que la Russie met en danger les dispositions et les engagements internationaux assumés dans le cadre du Traité des forces nucléaires intermédiaires et se prête à une guerre hybride, y compris par des attaques informationnelles et informatiques.
La mer Noire a constitué un thème de discussion distinct, ce qui a provoqué la satisfaction évidente du ministre roumain de la défense, Mihai Fifor. « Nous considérons que nous sommes à présent le principal fournisseur de sécurité dans cette zone tellement compliquée. On a également abordé la relation transatlantique, un sujet qui intéresse beaucoup l'Alliance, dans le sens d'éviter les doublons entre l'OTAN et l'Union européenne, compte tenu du positionnement de la France ou de l'Allemagne au sein de l'Union. Compte tenu aussi du concept de plus en plus débattu de l'Europe de la défense et des attentes importantes à l'égard de la Roumanie, dans le contexte de sa future présidence du Conseil de l'UE, qui débutera le 1er janvier 2019. », a affirmé le ministre.
L'agenda de la réunion des ministres de la défense de l'OTAN, à Bruxelles, a également inclus la perspective de l'adhésion de la Géorgie à l'Alliance. « Nous avons été constamment l'avocat de la Géorgie et nous le restons. Je vous rappelle que le point de contact de l'OTAN en Géorgie avait fonctionné à l'ambassade de Roumanie dans ce pays. Bien que Tbilissi ne soit pas membre de l'OTAN, il alloue déjà 2% du PIB à la défense, tout en étant aussi le troisième ou quatrième plus grand contributeur avec des troupes en Afghanistan. Autrement dit, la Géorgie s'acquitte de façon exemplaire des obligations assumées vis-à-vis de l'Alliance atlantique, ce qui la place sur une très bonne position. », a précisé Mihai Fifor.
Pour le ministre roumain, la réunion de Bruxelles a aussi été une occasion de s'entretenir avec le secrétaire à la défense des Etats-Unis, James Mattis, qui a à nouveau affirmé son soutien à la création, sur le territoire de la Roumanie, d'un centre de commandement allié de corps d'armée, ainsi qu'à l'envoi de détachements à la Brigade otanienne de Craiova (sud), pour que celle-ci devienne opérationnelle. Enfin, au QG de l'OTAN de Bruxelles, les ministres de la défense se sont aussi penchés sur les plus grandes manœuvres militaires de l'Alliance, qui se dérouleront en Norvège du 25 octobre au 7 novembre et qui simuleront une réponse collective à une attaque armée contre un des alliés. Y participeront environ 45.000 militaires de 31 pays alliés et partenaires, 150 avions de combats, 60 bâtiments de guerre et 10.000 véhicules blindés. Cet exercice défensif a lieu pendant une période marquée par des tensions accrues avec la Russie et fait partie d'un traditionnel jeu militaire, qui vient doubler les déclarations officielles. (Trad: Ileana Ţăroi)
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