« Nous souhaitons que la première présidence roumaine du Conseil de l’UE soit une réussite pour Bucarest comme pour l’UE tout entière», a déclaré le président du Parlement européen, Antonio Tajani.
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et les leaders des neuf groupes politiques du Législatif communautaire ont discuté à Bucarest avec les plus hauts dignitaires de l'Etat roumain du futur mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l'UE, au premier semestre de 2019.
A l'issue de la Conférence des présidents du Législatif communautaire avec le gouvernement roumain, Antonio Tajani, a déclaré souhaiter que la première présidence roumaine du Conseil de l'UE soit une réussite non seulement pour Bucarest mais aussi pour l'UE tout entière. Il a également précisé que nombre de dossiers européens attendaient une solution, à savoir le Brexit, le budget pluriannuel après 2020, les élections pour le Parlement européen et la migration.
A son tour, le président roumain, Klaus Iohannis, a fait savoir la volonté de Bucarest de contribuer à l'approche constructive et consensuelle de l'agenda européen. Le Parlement européen est un partenaire clé de la Roumanie dans l'exercice de la présidence tournante du Conseil de l'UE, a-t-il souligné. La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a assuré que le pays était prêt, y compris d'un point de vue logistique, à assumer cette présidence.
Lors des travaux de la conférence, les autorités de Bucarest ont présenté les quatre grands thèmes de ce mandat, à savoir une Europe cohésive, une Europe au rôle global plus prégnant, une Europe de la sécurité et une Europe des valeurs. Les représentants de tous les groupes politiques du Parlement européen ont insisté sur le fait que les règles concernant l'Etat de droit étaient les mêmes pour tous les pays membres. Les députés européens ont précisé que la récente résolution du Parlement européen sur l'Etat de droit en Roumanie n'était dirigée ni contre le pays ni contre ses citoyens, mais contre les politiques du gouvernement et du Parlement de Bucarest. Il faut sanctionner le moindre dérapage par rapport au respect de l'Etat de droit et de l'indépendance de la Justice, quel que soit le pays dont il est question, sinon l'UE risque d'être détruite de l'intérieur, ont - ils souligné.
Les députés européens ont par ailleurs attiré l'attention sur le fait qu'il n'y a pas d'alternative à la démocratie si l'on veut la paix, car jamais un Etat démocratique n'a attaqué un autre Etat démocratique. Rappelons que le 13 novembre le Parlement européen a adopté un projet de résolution exprimant son inquiétude à l'égard de la modification de la législation pénale et judicaire en Roumanie, estimant qu'elle risque de miner l'indépendance de la justice et d'affaiblir la lutte contre la corruption. Le texte condamnait aussi l'intervention violente et disproportionnée des forces de l'ordre au cours de la manifestation antigouvernementale du 10 août dernier à Bucarest. Cette résolution a été adoptée après deux débats au Parlement européen auxquels ont participé aussi la première ministre roumaine Viorica Dăncilă et le président Klaus Iohannis. (Trad. Mariana Tudose )
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