Le Brexit, la migration et la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne ont dominé l’agenda du sommet européen d’Autriche.
L'Union européenne souhaite finaliser les négociations sur le Brexit avant le mois d'octobre et convoquer un nouveau sommet en novembre pour acter l'accord avec Londres. C'est ce qu'annonçait jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'issue de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des 28, accueillie par la ville autrichienne de Salzbourg. M. Tusk a averti qu'au sujet du Brexit, l'UE ne voulait pas d'un compromis en ce qui concerne la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux ; cela explique son scepticisme quant aux actuelles propositions du gouvernement britannique, a-t-il ajouté.
A Salzbourg, le président roumain Klaus Iohannis a plaidé pour une collaboration intense post-Brexit avec les autorités de Londres en matière de sécurité et de politique étrangère. Bucarest souhaite que l'UE parle d'une seule voix, cohérente, dans le processus de négociation avec les Britanniques, afin d'obtenir un accord équitable pour toutes les parties. Pour la Roumanie, les priorités sont la protection des droits et des intérêts de ses ressortissants qui habitent au Royaume Uni, a ajouté M. Iohannis. Il a encore précisé que la position de la Roumanie était aussi exprimée dans la déclaration commune signée par le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, avec ses homologues de Pologne et de Lituanie, document qui avertit contre le risque considérable de l'après Brexit. Sans la Grande Bretagne, la position de l'Union sur la scène mondiale pourrait être fragilisée et plus vulnérable aux menaces extérieures, avertit la déclaration des trois pays du flanc oriental de l'UE et de l'OTAN.
A Salzbourg, les leaders des 28 ont également examiné les récentes propositions de la Commission européenne concernant la sécurité interne et le mandat élargi de l'agence Frontex pour la protection des frontières extérieures de l'Union. La présidence autrichienne du Conseil de l'UE a présenté un état des lieux concernant l'application de deux nouveaux concepts lancés cet été, à savoir les plates-formes de débarquement des migrants à l'extérieur de l'UE et les centres contrôlés à l'intérieur de celle-ci. La Roumanie soutient la continuation des débats sur ces sujets, a affirmé le président Iohannis. « Il faut mettre en page rapidement de règlements qui permettent une approche plus technique, plus institutionnelle du phénomène migratoire et la redistribution des migrants. Nous devons réfléchir à une augmentation des effectifs de Frontex et à une attribution de compétences plus clairement définies pour combattre la migration illégale et pour agir dans la zone de frontières extérieures de l'Union. », a souligné le chef de l'Etat roumain.
Selon l'envoyée spéciale de Radio Roumanie au sommet de Salzbourg, une coopération plus étroite est en train de se dessiner en matière de migration avec les pays sources et de transit. Un sommet spécial avec les pays arabes pourrait avoir lieu en début de l'année prochaine, pendant la présidence roumaine du Conseil de l'Union. (Trad.: Ileana Ţăroi)
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